Posture du poisson :
Cette posture nous aide à trouver sagesse et justice au plus profond de notre être.
Histoire : Matsya signifie poisson. Cette posture est dédiée à Matsya le Poisson, une incarnation de Visnu, Qui maintient l’univers et de Qui proviennent toutes choses.
Tout d’abord, nous sommes soumis à la loi du cycle : journée, marée, saisons, vie et respiration … Dans la pensée hindoue, le temps est perçu comme une succession infinie de cycles et se construit autour de l’alternance de périodes de croissance et de déclin. Le cycle des créations et dissolutions se poursuit à l’infini et le Temps, éternel, est toujours prêt à suivre cette dynamique perpétuelle …
La posture vient de l’histoire suivante : « En ce temps là, il y avait une telle corruption sur la Terre que celle-ci était sur le point d’être submergée par le déluge. » Lors de celui-ci, laissant présager la fin d’une ère, le Dieu Visnu prit la forme d’un avatar et se transforma en tout petit poisson pour venir sauver la sagesse du monde.
Grâce à la compassion du roi Sartyavrat (qui deviendra Manu, l’Adam Hindou) qui eut pitié de ce petit poisson qui l’implorait, Visnu put l’avertir du désastre imminent et comment sauver l’humanité. Le poisson transporta Manu, sa famille, et 7 grands sages dans un bateau, attaché à la corne de sa tête. Il sauva également les Véda du déluge. Il transmit à Manu la sagesse en lui enseignant les yogas de la connaissance, de la dévotion et de l’action par le biais des Védas.
Le poisson est à la fois celui qui sauve et celui qui révèle.
D’où le proverbe sanskrit tiré du Mahabharata : « Dans ce monde, si un roi n’exerce pas la justice dans son royaume, les plus forts dévoreraient les plus faibles comme le font les poissons dans l’eau. »
Bienfaits physiques : Les flexions arrières développent la flexibilité de la colonne et tonifient le système nerveux. Améliore le système digestif et respiratoire.
Matsyasana : La région dorsale est pleinement étirée dans cette posture et la poitrine bien ouverte. Excellent pour la colonne vertébrale : élimine les raideurs cervicales, thoraciques et lombaires, masse la région des épaules et de la nuque. La respiration devient plus profonde. Apaise le cœur et ralentit les pulsions cardiaques. Améliore le flux sanguin. La glande thyroïde bénéficie de cette posture grâce à l’étirement du cou. Les articulations du bassin sont assouplies.
Bienfaits émotionnels : Améliore la concentration. Soulage le stress et l’irritation S’il y a un dérèglement fonctionnel et/ou énergétique au niveau de la gorge et/ou du cœur, pratiquer régulièrement cette posture va permettre de réguler les dysfonctionnements et de réveiller l’énergie qui peut s’y trouver bloquée.
Il s’agit de refaire le chemin inverse, c’est-à-dire de ressortir une à une les émotions qui ont fait blocage : il est donc possible de traverser des moments difficiles, sensations désagréables, avant qu’il y ait à nouveau équilibre, que le prâna (énergie) retrouve sa voie dans ce chakra (centre énergétique), que « la roue tourne sans heurts », délivrée de ses poids.
Recommandations : créer l’espace suffisant entre les vertèbres afin de ne pas se blesser!
Utiliser ses appuis (toute partie du corps en contact avec la terre) afin d’aller vers le haut en pressant ses appuis vers la terre (force opposée), engagement de l’avant du corps constant, sensation qu’un fil nous tire le cœur vers le ciel, on élève constamment sa poitrine pour ouvrir le cœur et la cage thoracique, épaules relâchées vers l’arrière.
Attention également à la nuque, qu’on sollicite trop, la maintenir pour commencer collée à la gorge, le temps de placer la posture et trouver le confort, avant de relâcher la tête en arrière. Et pour le retour c’est le contraire on maintient la tête relâchée (NE JAMAIS SORTIR DE LA POSTURE AVEC LA TETE EN 1ER!!!)